mercredi 24 août 2011

DSK : Une carotte dans le cul ?!

        Nafissatou Diallo, la femme qui a fait trembler DSK.
         Comme une grande majorité de personnes, j’ai suivi d’un œil lubrique les folles aventures de ce cher DSK (Dominique Strauss-Kahn pour les handicapés de l’actualité). C’était un  peu le Amour, Gloire et Beauté ou plutôt le feuilleton Sexe, Argent et gros Cochon à la française.

Récapitulatif des faits : Nafissatou Diallo, black du Bronx, femme de chambre au Sofitel, et surtout femme très pieuse et fille mère à la fois (l’hôpital qui se moque de la charité vous ne croyez pas ?), se serait faite violer dans la suite numéro 2806 du grand pervers du FMI. Tirée vers le lit…, avec en prime Fellation forcée… Ejaculation faciale…, Sperme retrouvé dans sa grande culotte…, la belle aurait été humiliée, salie, avilie,… faisant sortir de leur gong une horde de féministes. Mais les questions que j’espère ne pas être la seule à me poser sont : Mais pourquoi ne lui a-t-elle pas arraché le gland avec les dents ? Pourquoi ne s’est-elle pas retirée au moment de l’éjaculation ? (DSK aurait-il un pénis magique qui n’a pas besoin d’être pris en main lors de l’ultime jouissance ?!) Pourquoi avoir changé trente-six mille fois de version ? Et si elle avait tout simplement aimé ça ? 

Deux hypothèses sont plausibles. Première hypothèse : Cette chère Diallo a sans doute monté cette histoire de toute pièce afin de se faire un max de blé. Elle a vu en l’éjaculateur précoce de DSK l’homme à plumer. Ce n’était peut-être rien d’autre qu’une prostituée en quête d’argent et de notoriété.  
Seconde hypothèse : Il s’agit tout bonnement d’un complot (un peu de paranoïa n’a jamais tué personne, quoique…). Ayant de fortes chances de finir à l’Elysée, il était l’homme à abattre. N’oublions pas que quelques jours précédent cette sordide affaire, sa fortune (celle de sa femme) était pointé du doigt : Porsche, riad à Marrakech, appartements parisiens,… (se référer à l’Express qui avait monté un magnifique dossier sur le patrimoine DSK). Connaissant son penchant pour la gente féminine et plus particulièrement pour ses folles parties de jambes en l’air (club échangiste quand tu nous tiens), il était très facile pour quiconque de le piéger. Mais qui a réussi à faire tomber ce gros poisson ?! les Sarkozystes ? (le premier à avoir relayé l’info’ sur Twitter étant un jeune membre de l’UMP), Ségolène ?! (la première à se mettre en avant après la nouvelle), Hollande ?! (le premier membre du PS à affirmer officiellement concourir pour la présidentielle) ou un tout autre Organisme dont personne ne soupçonne l’existence et qui ne souhaitait pas d’un chef d’Etat faisant dans le social pour la France ? Tant de questions qui resteront sans réponses hormis pour les principaux concernés…

                Une chose est sûre, Montaigne avait vu juste : « Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul ». DSK nous aura montré l’Homme dans toute sa splendeur : un débile profond foudroyé par ses propres pulsions animales…


Alors Messieurs, ne laissez plus traîner vos pénis partout !


Mlle Liberty

dimanche 14 août 2011

Samuel Benchetrit - Le coeur en dehors








Quatrième de couverture : "Tu sais Charly, il faut aimer dans la vie, beaucoup... Ne jamais avoir peur de trop aimer. C'est ça, le courage. Ne sois jamais égoïste avec ton cœur. S'il est rempli d'amour, alors montre-le. Sors-le de toi et montre-le au monde. II n'y a pas assez de cœurs courageux. II n'y a pas assez de cœurs en dehors..." S.B







J’ai choisi ce livre pour un tas de raisons mais surtout pour voyager en banlieue autrement que par l’image véhiculée par les médias. Dès la première phrase, le ton est donné. On plonge dans la tête du petit Charly Traoré, dix ans, d’origine malienne, vivant dans la tour Rimbaud avec sa mère et Henry, son frère drogué. L’intrigue débute au bout de quelques pages seulement. En se rendant à l’école, il croise la police qui lui demande l’étage où vit Madame Joséphine Traoré. Il va alors les suivre discrètement afin de comprendre pourquoi sa mère se fait embarquer. Qu’a bien pu faire cette femme d’apparence si respectable ?
C’est donc à partir de cette interrogation que débute le périple de Charly qui consent à faire l’école buissonnière pour partir à la recherche de son frère. Les chapitres s’enchainent rythmés par l’écoulement des heures et les pensées du narrateur. Durant son épopée, on rencontre différentes personnes allant du voyou au vieux couple bienveillant, tout en passant par les copains et la belle amoureuse. A travers ses yeux d’enfant et son langage oralisé parfois indigeste, chaque élément participe à sublimer sa cité. C’est un roman empreint de poésie (Beaudelaire, Rimbaud, Verlaine), émouvant et à la fois teinté d’humour. Samuel Benchetrit a traité avec brio un sujet pourtant sensible et j’ai apprécié le fait qu’il mêle à son récit plusieurs références culturelles (musicales, cinématographiques…). A lire sans modération !


Citation : « Je vois les tours sortir du sol. Elles étaient prêtes depuis longtemps à l'intérieur de la terre. Et c'est souvent un terrain vague qui entoure les immeubles. Comme si la terre ne se remettait pas d'avoir accouché de ces monstres. »

Mlle Liberty

jeudi 11 août 2011

Coquillages, crustacés, & IVG!



     Retard de la bataille mensuelle de l’Armée Rouge. Vertiges. Vomissements. Maux de ventre. Une pomme d’amour qui m'ordonne d’aller acheter un test de grossesse. Un jet de pisse & deux barres plus tard, le verdict tombe : je suis enceinte

     Première réflexion de la Pomme d’Amour qui a fécondé mon petit ovule innocent : « Pfiou, j’suis pas stérile !! » Oui, vraiment, merci de ton soutien mi amor. Mon premier réflexe à moi, fut d’aller retrouver la boîte en carton, jetée dans la boîte à cartons (logique !), & de vérifier puis de re-re-re-re-re-vérifier la signification de ces deux barres. Après m’être enfin rendue à l’évidence, prise de rendez-vous chez le médecin, qui ensuite me demande d’aller faire une prise de sang ainsi qu’une échographie de datation avant de me diriger vers l’hôpital. 

     Car oui, notre décision était prise dès le départ : il était hors de question de garder cet œuf.  Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n’en voulions pas & n’en avions d’ailleurs jamais voulu (qui sait, d'ici dix ou quinze ans!) Que se soit par rapport à notre situation actuelle ou notre manque d’instinct parental, il est clair qu’envisager de le garder était impensable. Nous n’y avions d’ailleurs pas pensé, quand j’y repense (vous suivez toujours ?) Peut-être aurions-nous dû. Mais allez savoir pourquoi, cette décision était une évidence. Pour lui, comme pour moi. 

     En bref, voilà comment j’ai atterri dans un bloc opératoire, perfusée sur un brancard avec un sachet sur les cheveux, des chaussons ô combien confortables, le tout dans une blouse-fesses-apparentes. Plus sexy tu meurs ! Cela dit, niveau animation, l’hôpital assure ! Avant de m’endormir comme une grosse loque j’ai eu droit à un peu de radio & la sensuelle voix de Keen’v bavant sur sa fameuse Valérie qu’il n’aura jamais ainsi que quelques médecins à cran (Grey’s Anatomy en live, sans les histoires de coucheries. Dommage) Un peu plus tard, un anesthésiste est venu voir mon anesthésiste pour lui informer qu’une patiente avait un sérieux soucis aux reins & que c’était « Pas possible ! Non mais vraiment, c’est de la folie ! En plus le Dr.MachinTruc est introuvable, Michel n’arrête pas d’appeler ça répond pas ! C’est vraiment la merde !! » L’anesthésiste fini par s’en aller, agacé de voir mon anesthésiste si peu réceptive à sa détresse & elle me dit en gloussant « Tout le monde semble énervé aujourd’hui, c’est prodigieux ! » Bah oui, quoi. Zen. Soooyons Zeeeen. Ce n’est pas non plus comme si vous aviez la vie de vos patients entre vos mains, messieurs dames ! On respire !

     Vient ensuite la phase de réveil. Je me fais littéralement gueuler dessus par une voix monstrueuse. A mi-chemin entre le cri de la vache qui s’étrangle avec sa touffe d’herbe & le criquet qui agace tout le monde la nuit. Des mots finissent par glisser tendrement vers mon oreille « Hé Ho ! Mademoiselle ! On se réveille-là, hein ! » Trop vaseuse pour répondre quelque chose de spirituel, je laisse faire. Il -oui, parce que je suis très perspicace & j'ai deviné qu'il s'agissait d'un homme- est ensuite allé s’occuper d’une nouvelle venue. « Hé ho ! Madame ! On se réveille-là, hein ! » … Petite pause… « Bah alors, on a bien dormi, hein ! On a bien ronflé aussi, hein, haha ! » … Décidément, cet homme sait parler aux femmes !

     Moralité : vouloir un enfant ou au contraire, ne pas en vouloir, c’est de la paperasse en masse, des examens en pagailles, & une abstinence forcée (enfin là, je parle surtout pour moi, personnellement, je.) Évidemment, on ne le dira jamais assez : Sortez couvert !! Il existe une foule de moyens de contraception, je crois qu’au fond, on n’a aucune excuse. Nous n’en avions pas non plus, avons assumé, avons traversé ça ensemble, & serons plus vigilants que jamais à l’avenir !

     Malgré tout, je dois admettre que j’ai longtemps psychoté. J’avais peur de tomber en dépression post-IVG. Il existe probablement un terme plus scientifique, mais je me comprends… Je suis avec une grande attention Plus Belle la Vie sur France4 (on a tous des vices cachés !). Forcément, la jeune Sybille tombe enceinte à peu près à la même période que moi, sinon c’est moins drôle, & choisit d’avorter. La pauvre enfant est démoralisée, n’a plus goût à rien, & n’en parlons pas après l’intervention. Elle se sent affreusement coupable, etc… J’ai tenté de faire le lien avec mon vécu mais je n’ai pas trouvé beaucoup de similitudes.
Avant mon intervention : J’étais facilement écœurée par certains aliments, j’ai perdu un peu de poids à force de redécorer le fond de mes water closet, j’étais constamment fatiguée, & il ne fallait surtout pas me parler de fellations. Imaginer une bite au fond de ma gorge me rebutait au plus haut point.
Après mon intervention : J’étais de nouveau sur pied, j’ai mangé trois tartines au Nutella en rentrant, j’ai dormi un peu, & j’ai eu une furieuse envie de sauvagement m’envoyer en l’air. En fait, j’ai repris le cours normal de ma vie !

     Nous réagissons toutes & tous de manière différente face à certaines situations. Je m'en suis voulu un certain temps de ne pas m'effondrer, de ne pas pleurer toutes les larmes de mon corps, de ne pas me sentir honteuse & coupable, persuadée que c'était la réaction à avoir...! Mais voilà, je me sens vachement bien!
A ce propos, voici un lien plutôt intéressant... Rue89; "Un blog pour celles qui ont avorté et vont bien, merci!"




Hasta la vista, baby!




Calliope