Quatrième de couverture : "Tu sais Charly, il faut aimer dans la vie, beaucoup... Ne jamais avoir peur de trop aimer. C'est ça, le courage. Ne sois jamais égoïste avec ton cœur. S'il est rempli d'amour, alors montre-le. Sors-le de toi et montre-le au monde. II n'y a pas assez de cœurs courageux. II n'y a pas assez de cœurs en dehors..." S.B
J’ai choisi ce livre pour un tas de raisons mais surtout pour voyager en banlieue autrement que par l’image véhiculée par les médias. Dès la première phrase, le ton est donné. On plonge dans la tête du petit Charly Traoré, dix ans, d’origine malienne, vivant dans la tour Rimbaud avec sa mère et Henry, son frère drogué. L’intrigue débute au bout de quelques pages seulement. En se rendant à l’école, il croise la police qui lui demande l’étage où vit Madame Joséphine Traoré. Il va alors les suivre discrètement afin de comprendre pourquoi sa mère se fait embarquer. Qu’a bien pu faire cette femme d’apparence si respectable ?
C’est donc à partir de cette interrogation que débute le périple de Charly qui consent à faire l’école buissonnière pour partir à la recherche de son frère. Les chapitres s’enchainent rythmés par l’écoulement des heures et les pensées du narrateur. Durant son épopée, on rencontre différentes personnes allant du voyou au vieux couple bienveillant, tout en passant par les copains et la belle amoureuse. A travers ses yeux d’enfant et son langage oralisé parfois indigeste, chaque élément participe à sublimer sa cité. C’est un roman empreint de poésie (Beaudelaire, Rimbaud, Verlaine), émouvant et à la fois teinté d’humour. Samuel Benchetrit a traité avec brio un sujet pourtant sensible et j’ai apprécié le fait qu’il mêle à son récit plusieurs références culturelles (musicales, cinématographiques…). A lire sans modération !
Citation : « Je vois les tours sortir du sol. Elles étaient prêtes depuis longtemps à l'intérieur de la terre. Et c'est souvent un terrain vague qui entoure les immeubles. Comme si la terre ne se remettait pas d'avoir accouché de ces monstres. »
Mlle Liberty
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